Musicien, concertiste et conférencier, spécialisé dans les musiques savantes de l’Asie mineure et du Moyen-Orient, James Serre mène à Istanbul un travail d’investigation sur les musiques classiques et spirituelles de l’Empire ottoman.
Il pratique et enseigne le ney (flûte de roseau), le rebâb turc (vielle à pique) et le yâlî tanbûr (luth à archet doté d’un long manche).
Il commence l’étude de la musique classique ottomane à l’association Mevlana fondée par le maître de ney Kudsi Erguner.
C’est à Istanbul qu’il poursuit ensuite son apprentissage et mène ses recherches théoriques, pratiques et historiques sur l’art musical ottoman (concept du makam, suites savantes de pièces vocales et instrumentales du XVe au XIXe siècle, Fasil et Mevlevi Ayin) auprès du maître de ney et de chant Ahmed Şahin et de grands musiciens stambouliotes comme Neyzen Hüseyin Ozkılıç, Tanbûri Murat Aydemir, Udî Necati Celik, Rabâbî Mehmet Refik Kaya.
Il étudie parallèlement les musiques modales de l’Asie mineure et de l’Iran aux ateliers pédagogiques du Labyrinth Musical Workshop en Crète et du Music Village en Grèce auprès de musiciens tels que Ross Daily, Eugénious Vulgaris, Dariush Talaï, Omer Erdogdular et Murat Aydemir.
En 2005, il entame des recherches comparatives sur les musiques anciennes du Moyen-Orient (Wasla’s et Muwashshahat) à l’Institut de musique de Tunis et au conservatoire de Sidi Bou Said auprès du maître de naï oriental, Nabil Abdelmoulah.
En 2006, 2007 et 2009, à Fès au Maroc où il a vécut pendant plusieurs années, il devient membre de la Fondation Esprit de Fès et du Festival des Musiques Sacrées du Monde où il participe comme musicien et organisateur.
Il intègre l’Ensemble Shahinaz avec lequel il interprète des répertoires de musiques savantes du Moyen-Orient et se produit dans des festivals internationaux dans différents pays comme le Maroc, la France, la Pologne et l’Espagne.
Outre sa carrière de musicien, il donne des conférences et des cours sur les musiques savantes et spirituelles de L’Asie mineure (La musique de Cour de l’Empire ottoman, le Sama’, l’audition spirituelle des soufis, Mevlana Rumî et le sama’ des derviches tourneurs), entre autres au Centre Culturel Anatolie à Paris et au conservatoire supérieur de musique Victoria Eugenia de Grenade en Espagne.
Il intègre le groupe de Tétouan Al-Tarab et donne des représentations au Théâtre Vimambi de Grenade.
En 2007, il est le Directeur pédagogique et l’organisateur du projet Le Chant du Soleil, festival pédagogique (ateliers, conférences, concerts) sur les musiques méditerranéennes en collaboration avec L’Institut Français de Fès, et différents partenaires de l’action culturelle au Maroc
Actuellement, il dirige l’Ensemble Lalé et prépare l’enregistrement d’un CD sur les chefs-d’œuvre des grands compositeurs de la musique classique de l’Empire Ottoman.